Vous songez à vous lancer dans l’aventure de la franchise ? Vous faites donc partie des 44 % d’entrepreneurs séduits par l’idée de lancer leur propre affaire en s’appuyant sur un réseau de franchise. Cependant, vous vous posez encore quelques questions, notamment au sujet du droit d’entrée en franchise ? L’Indicateur de la Franchise vous aide à comprendre le fonctionnement du droit d’entrée en franchise. Suivez le guide !
À quoi sert le droit d’entrée en franchise ?
Le droit d’entrée en franchise représente la somme d’argent versée au franchiseur par le franchisé pour rejoindre un réseau. Aussi appelée Redevance Initiale Forfaitaire (RIF), cette dépense symbolise l’investissement qu’a pu réaliser le franchiseur en amont pour développer son concept et intégrer le franchisé au début de son activité.
Parmi les frais engagés par la franchise pour déployer son concept, on trouve :
- les études de marché pour la ou les zones de développement ciblées ;
- la mise en place des procédures métier ;
- la création de l’identité de marque et la communication ;
- la recherche de fournisseurs et la négociation des prix ;
- etc.
Le droit d’entrée en franchise finance également, en fonction de l’activité :
- la formation aux méthodes et savoir-faire du franchiseur ;
- l’assistance à la recherche d’un emplacement ou à l’ouverture d’un point de vente ;
- le matériel de vente ;
- etc.
Les frais de droit d’entrée doivent obligatoirement être mentionnés dans le DIP, le Document d’Information Précontractuel, un document contenant toutes les informations de votre franchiseur. Néanmoins, certains franchiseurs ne demandent aucun droit d’entrée. Il faudra donc être vigilant et déterminer par quel moyen le franchiseur compensera le temps et les frais engagés pour vous accompagner lors du démarrage.
Attention, la Redevance Initiale Forfaitaire ne doit pas être confondue avec la redevance d’exploitation qui, elle, doit être versée chaque mois.
Montant du droit d’entrée en franchise
Le montant de la RIF est variable : cela peut aller de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers d’euros, en fonction de la marque et du secteur d’activité. Les franchiseurs se basent sur plusieurs variables pour fixer leur ticket d’entrée.
Le secteur d’activité
D’environ 10 000 euros dans le secteur de la distribution, le coût du droit d’entrée peut grimper à plus de 50 000 euros dans la restauration rapide. Certains secteurs, comme l’immobilier, peuvent quant à eux ne pas exiger de droit d’entrée.
La notoriété de la marque
Les jeunes marques baissent souvent leur droit d’entrée pour attirer les candidats et se développer plus rapidement. Inversement, les marques établies ont tendance à augmenter leur droit d’entrée au fur et à mesure de leur croissance.
La concurrence
Dans les secteurs d’activité très disputés, il n’est pas rare que les réseaux de franchise baissent le montant de leur droit d’entrée ou s’alignent sur ceux des voisins pour séduire les candidats.
La qualité des services mis en œuvre par le franchiseur
Concept de marque, recherche et développement produit, communication… Autant de domaines dont vous n’aurez pas à vous soucier en adhérant à un réseau de franchise. Le droit d’entrée est donc aussi là pour compenser le temps passé et les efforts fournis par le franchiseur à vous aider à partir sur les bons rails.
Quand payer le droit d’entrée en franchise ?
Le paiement du droit d’entrée intervient donc au moment où les parties s’engagent, c’est-à-dire lors de la signature du contrat de franchise, et surtout pas avant. En effet, le rendez-vous de remise du Document d’Information Précontractuel (DIP) ne constitue pas un engagement du candidat envers la franchise. Il est donc interdit au franchiseur de vous demander le paiement du droit d’entrée à ce moment-là.
Le versement du droit d’entrée en franchise peut s’effectuer en une seule fois ou s’échelonner dans le temps. Il est tout à fait possible de convenir avec le franchiseur d’étaler le paiement entre la signature du contrat, l’entrée dans les locaux et le début de l’activité. N’hésitez pas à en discuter avec le franchiseur.
Peut-on négocier un droit d’entrée ?
Oui ! C’est d’ailleurs l’un des seuls points négociables dans un contrat de franchise, alors ne vous en privez pas. Elle sera plus facile à obtenir dans le cas d’un jeune réseau de franchise car la marque cherche à grandir rapidement. Mais ce n’est pas le seul cas ou la négociation du droit de franchise est utile. Lors d’un renouvellement ou de l’ouverture d’un deuxième point de vente, vous pouvez demander un abaissement de ces frais puisque l’accompagnement sera beaucoup moins important.
En bref
Le droit d’entrée en franchise est une dépense non négligeable que vous devez prendre en compte dans votre apport personnel initial. Néanmoins, c’est un investissement essentiel qui vous aidera à démarrer votre activité avec sérénité. Malheureusement, le droit d’entrée en franchise est encore un besoin que les banques financent rarement. Vous devrez donc vous reposez sur vos seules économies.